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Le QI en question

Le QI en question

 

Qu’est-ce qu’un test de QI ?

Le QI (quotient intellectuel) n’est pas une « mesure » de l’intelligence, un résultat absolu qui déterminerait une quantité précise. Le QI est un score relatif qui permet de comparer le fonctionnement intellectuel d’un enfant par rapport à un enfant du même âge. Il s’agit donc, en quelque sorte, d’une expression statistique du potentiel intellectuel.

Les tests de QI proposent une série d’épreuves standardisées, identiques pour tous et permettant d’identifier les capacités de l’enfant à résoudre les problèmes posés. Des tables normatives dans lesquelles sont reportés les résultats d’un échantillon représentatif à un âge donné permettent de comparer les scores obtenus par un enfant à ceux attendus selon son âge chronologique.

La valeur moyenne du QI est de 100 (l’âge réel ou chronologique correspondant à l’âge mental défini statistiquement). La variation normale (ou « écart-type ») est de 15. Ainsi, dans la population générale, la répartition du QI autour de la moyenne se fait selon une courbe de Gauss (« en cloche »).

 

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Courbe de Gauss montrant la répartition des QI pour un échantillon donné dans une classe d'âge donnée. Le QI moyen est de 100 par convention, la déviation standard est de 15. On vérifie que 2,3% d'une population donnée est en-dessous de 70, 2,3% au-dessus de 130.

 


Ainsi, un QI de 115 veut dire que le sujet a un QI tel que seulement 16% des gens ont un score supérieur à lui. Symétriquement, un QI de 85 indique que le sujet a 16% des personnes ayant un QI inférieur au sien..

A l’heure actuelle, on ne parle plus alors de QI calculé en âge mental, mais de QI mesuré statistiquement en percentile. Le chiffre du QI importe donc moins que le rang auquel il correspond, c’est-à-dire le pourcentage d’individus dans le groupe de référence ayant un QI équivalent à celui de l’individu testé.

 


Que mesure le QI ?

Le QI, score relatif qui indique une position dans un groupe d’âge identique, est un indice du fonctionnement intellectuel d’un individu. Cet indice doit être complété par d’autres éléments. Il serait en effet très réducteur de définir le potentiel individuel d’une personne par un seul chiffre.

Toutefois, si le QI ne mesure pas l’intelligence dans sa globalité, il permet une étude inter- et intra-individuelle de certaines capacités intellectuelles définies selon les modèles théoriques de référence.

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Le QI est-il immuable ?

Le QI décrit l’efficience d’un individu au moment du test. Il est généralement assez stable tout au long de la vie. Si les résultats ne peuvent être surévalués, ils peuvent toutefois être influencés à la baisse par différents facteurs : motivation, stress, fatigue, peur de l’échec, modalités de passation du test…

Le QI, inné ou acquis ?

Le débat « inné/acquis » concernant les déterminants du potentiel intellectuel est l’un des plus sulfureux de l’humanité. Derrière la façade « scientifique » se profile effectivement un enjeu idéologique et socio-politique. Le « tout inné » ou le « tout acquis » appuient, chacun à leur manière, des conceptions politiques divergentes de la société.

Si des mouvements totalement opposés, et généralement tout aussi excessifs l'un que l'autre, coexistent, c’est parce que le débat sur le sujet reste faussé par le fait que les connaissances scientifiques sont encore très modestes dans ce domaine.

Néanmoins, les quelques éléments fondés disponibles à l’heure actuelle insistent sur l’interaction des facteurs génétiques et environnementaux dans l’explication du potentiel intellectuel. Ainsi, de même que, sans certaines prédispositions physiologiques, on ne devient pas athlète de haut niveau, même avec les meilleurs entraîneurs du monde, le potentiel intellectuel est également une donnée génétiquement programmée (ne dépendant pas d’un gène unique, mais bien de plusieurs facteurs dont l’influence est encore mal élucidée).

Le QI permet-il de préjuger de la réussite d’un individu ?

Pas du tout ! Si les tests sont toujours, actuellement, le seul « outil » qui permet de déterminer si l’échec d’un enfant est ou n’est pas occasionné par une incapacité de compréhension, ils n’indiquent en rien les possibilités de réussite d’un individu, que ce soit sur le plan scolaire, professionnel ou personnel.

En quoi un QI hors norme peut-il être source de problèmes ?

Les personnes présentant un QI « hors norme » (en dessous de 70 ou au-delà de 130) présentent un mode de fonctionnement différent de celui de la grande majorité de la population, qui régit l’organisation de notre société et de notre système scolaire.

En dessous de 70, les enfants sont généralement orientés vers des filières d’enseignement spécialisé qui leur proposeront une éducation adaptée.

Au-dessus de 130, les enfants fonctionneront selon un système intellectuel incomparable à celui des autres enfants. Toutefois, en Belgique et jusqu’à ce jour, aucune mesure d’adaptation de leur scolarité et de suivi dans leur vie sociale et affective n’est mise en place pour pallier au décalage que peuvent ressentir ces enfants.

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Evaluation qualitative

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