
Courbe
de Gauss montrant la répartition des QI pour un échantillon
donné dans une classe d'âge donnée. Le QI moyen est
de 100 par convention, la déviation standard est de 15. On vérifie
que 2,3% d'une population donnée est en-dessous de 70, 2,3% au-dessus
de 130.
Ainsi, un QI de 115
veut dire que le sujet a un QI tel que seulement 16% des gens ont un score
supérieur à lui. Symétriquement, un QI de 85 indique
que le sujet a 16% des personnes ayant un QI inférieur au sien..
A l’heure actuelle, on ne parle plus alors de QI calculé
en âge mental, mais de QI mesuré statistiquement en percentile.
Le chiffre du QI importe donc moins que le rang auquel il correspond,
c’est-à-dire le pourcentage d’individus dans le groupe
de référence ayant un QI équivalent à celui
de l’individu testé.
Que
mesure le QI ?
Le
QI, score relatif qui indique une position dans un groupe d’âge
identique, est un indice du fonctionnement intellectuel d’un individu.
Cet indice doit être complété par d’autres éléments.
Il serait en effet très réducteur de définir le potentiel
individuel d’une personne par un seul chiffre.
Toutefois, si
le QI ne mesure pas l’intelligence dans sa globalité, il
permet une étude inter- et intra-individuelle de certaines capacités
intellectuelles définies selon les modèles théoriques
de référence.
Le QI est-il immuable ?
Le
QI décrit l’efficience d’un individu au moment du test.
Il est généralement assez stable tout au long de la vie.
Si les résultats ne peuvent être surévalués,
ils peuvent toutefois être influencés à la baisse
par différents facteurs : motivation, stress, fatigue, peur de
l’échec, modalités de passation du test…
Le
QI, inné ou acquis ?
Le
débat « inné/acquis » concernant les déterminants
du potentiel intellectuel est l’un des plus sulfureux de l’humanité.
Derrière la façade « scientifique » se profile
effectivement un enjeu idéologique et socio-politique. Le «
tout inné » ou le « tout acquis » appuient, chacun
à leur manière, des conceptions politiques divergentes de
la société.
Si des mouvements
totalement opposés, et généralement tout aussi excessifs
l'un que l'autre, coexistent, c’est parce que le débat sur
le sujet reste faussé par le fait que les connaissances scientifiques
sont encore très modestes dans ce domaine.
Néanmoins,
les quelques éléments fondés disponibles à
l’heure actuelle insistent sur l’interaction des facteurs
génétiques et environnementaux dans l’explication
du potentiel intellectuel. Ainsi, de même que, sans certaines prédispositions
physiologiques, on ne devient pas athlète de haut niveau, même
avec les meilleurs entraîneurs du monde, le potentiel intellectuel
est également une donnée génétiquement programmée
(ne dépendant pas d’un gène unique, mais bien de plusieurs
facteurs dont l’influence est encore mal élucidée).
Le
QI permet-il de préjuger de la réussite d’un individu
?
Pas
du tout ! Si les tests sont toujours, actuellement, le seul « outil
» qui permet de déterminer si l’échec d’un
enfant est ou n’est pas occasionné par une incapacité
de compréhension, ils n’indiquent en rien les possibilités
de réussite d’un individu, que ce soit sur le plan scolaire,
professionnel ou personnel.
En
quoi un QI hors norme peut-il être source de problèmes ?
Les personnes présentant un QI « hors norme
» (en dessous de 70 ou au-delà de 130) présentent
un mode de fonctionnement différent de celui de la grande majorité
de la population, qui régit l’organisation de notre société
et de notre système scolaire.
En dessous de 70, les enfants sont généralement orientés
vers des filières d’enseignement spécialisé
qui leur proposeront une éducation adaptée.
Au-dessus
de 130, les enfants fonctionneront selon un système intellectuel
incomparable à celui des autres enfants. Toutefois, en Belgique
et jusqu’à ce jour, aucune mesure d’adaptation de leur
scolarité et de suivi dans leur vie sociale et affective n’est
mise en place pour pallier au décalage que peuvent ressentir ces
enfants.